L’allumette fut longtemps le premier accessoire du fumeur. Sa fabrication demeure artisanale et de droit privé jusqu’en 1872, date à laquelle le Parlement Français adopte le principe du Monopole de l’Etat sur leur fabrication et leur commercialisation. Le Monopole est d’abord affermé à la Société Générale des Allumettes Chimiques, moyennant le versement d’une partie des bénéfices, puis, à partir de 1890, directement assuré par l’Administration des Manufactures d’Etat. Le 1er octobre 1935, le Monopole est transféré à la Caisse Autonome d’Amortissement, rejoignant ainsi le Monopole des tabacs. Le S.E.I.T. devient S.E.I.T.A.
Avec la concurrence des briquets et des allumages intégrés aux gazinières, la consommation des allumettes pour fumeurs se met à chuter à partir de 1960. En 1962, l'usine d'Aubervilliers ferme ses portes. En 1981, c'est au tour de celle de Trélazé, puis de celle de Mâcon en 1993.
Le monopole de la fabrication et de la commercialisation des allumettes est levé en 1992. Des concurrents de la SEITA (devenue société anonyme en 1980) commencent à commercialiser des allumettes, comme la société Cricket avec les allumettes Feudor. La SEITA ne possède alors plus qu'une seule unité de fabrication, celle de Saintines. L’usine est vendue en 2000 au groupe tunisien Sofas, lors de la fusion de la Seita avec l’espagnol Tabacalera.
La Régie Française (Seit, Seita, Altadis …) propose aux fumeurs français dès le début des années 1930 et jusqu’en 2000 ses boîtes d’allumettes en différents formats : pochettes, boîtes coulissantes et, plus rarement, boîtes Flip Top (à couvercle).
Bien souvent, les boîtes et pochettes sont illustrées de séries à thèmes : géographie, artistes peintres, bandes dessinées, univers musical … Mais la Régie n’oublie pas pour autant que chaque boîte et pochette constitue un formidable espace publicitaire pour ses propres marques de cigares et cigarettes. Vous en sont ici proposés quelques exemples …